À compter de 2025, la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) contraindra les entreprises à publier des informations détaillées en matière sociale, environnementale et de gouvernance, de façon à mieux éclairer les investisseurs. Le premier reporting portera donc sur l’exercice 2024. Mais les entreprises concernées dès à présent (celles comptant plus de 500 salariés et réalisant plus de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires), sont loin d’être toutes prêtes.
Selon une étude réalisée par le cabinet Baker Tilly auprès de 300 sociétés européennes, seules 12 % d’entre elles se sentent presque parées, quand 29 % ne s’estiment pas du tout préparées. Si les trois-quarts affirment avoir une stratégie ESG formalisée, 62 % se contentent d’Excel pour faire remonter les données.
Et des données, il y en aura à compiler. La directive liste, en effet, 1 178 indicateurs potentiels au sein desquels les entreprises devront dire lesquels sont pertinents pour elles. Elles auront à publier un rapport de durabilité annuel, et à démontrer comment elles contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU. Au total, la CSRD requerra quatre fois plus d’informations que la déclaration de performance extra-financière qui préexistait. Un défi toutefois indispensable à relever pour rendre indissociables performances financière et environnementale.