On connaît mieux le véritable coût des Jeux de Paris 2024. En septembre dernier, la Cour des comptes l’avait chiffré à 6,6 milliards d’euros. Mais le Haut-commissariat à la stratégie et au plan est venu affiner cette estimation dans une note publiée le 16 décembre. S’il a révisé le montant total à la hausse, à 7 milliards d’euros, la facture réelle, ou coût net, serait en réalité plus de deux fois inférieure (2,8 milliards). Car celle-ci inclut les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux de l’événement.
Épaulé par le Crédoc et un conseil scientifique, le Haut-commissariat met en avant l’impact positif des Jeux sur l’emploi, estimé à 200 millions d’euros, ainsi que sur la valorisation des infrastructures construites, estimée à près de 3 milliards d’euros sur le long terme.
Sur le tourisme, le bilan est en demi-teinte. On a dénombré 3,7 millions de visiteurs quand d’autres ont pu, dans le même temps, avoir été dissuadés de venir. La fréquentation hôtelière sur tout 2024 a été inférieure à celle de 2023. En revanche, les locations touristiques ont été très demandées et leurs propriétaires ont récolté environ 60 millions d’euros.
Le Haut-commissariat a même évalué le bien-être engendré par cet événement mondial chez les spectateurs français (300 millions d’euros) ainsi que le coût des émissions carbone, à 200 millions d’euros. Un bon chiffre, puisque les émissions totales des jeux se sont élevées à 2 millions de tonnes équivalent CO2, soit moitié moins que lors des jeux de Londres ou de Rio.
Ce nouveau calcul pourrait désormais fournir des arguments aux organisateurs des JO d’hiver 2030, invités à réaliser des économies pour tenir un budget d’environ 2 milliards d’euros.