Tandis qu’en Chine, un robot humanoïde équipé d’une intelligence artificielle vient d’être nommé PDG de la société de jeux vidéo NetDragon Websoft, la marque anglaise de cosmétique Faith In Nature offre à mère Nature un droit de regard sur sa stratégie commerciale. Un représentant de la biodiversité siègera en effet à son conseil d’administration.
Ce sont deux conceptions radicalement différentes de la gouvernance qui s’opposent cette semaine. La virtuelle Mme Tang Yu, première femme PDG en service 24h/24 et sans salaire, dirigera l’une des plus grandes entreprises chinoises de jeux vidéo, pesant près de 10 milliards de dollars. Ses puissants algorithmes l’aideront à optimiser les performances de l’entreprise, grâce à des décisions « objectives », rationnelles et transparentes.
Plus près de chez nous, à Édimbourg, une mandataire sera tenue de parler au nom de la nature pour guider les décisions stratégiques de Faith In Nature, qu’il s’agisse d’approvisionnement en matières premières ou de conditionnement des produits. Au Royaume-Uni, l’initiative remet en lumière le débat sur l’attribution d’une personnalité juridique à des entités naturelles.
Est-il imaginable, ou même souhaitable, de réconcilier un jour ces deux visions de la gouvernance ?