À peine la COP29 sur le climat achevée, les représentants de plus de 170 pays se réunissent lundi 25 novembre à Busan, en Corée du Sud. Leur but : aboutir au premier traité international visant à éliminer la pollution plastique sur terre, dans l’air et en mer.
Après deux ans de débats, cette cinquième session du Comité de négociation intergouvernemental (CNI5) est censée déboucher le 1er décembre sur un texte « légalement contraignant ». Il y a urgence, car si rien n’est fait, la consommation de plastique planétaire triplera d’ici 2060 par rapport à 2019 (à 1,2 milliard de tonnes par an) et les rejets dans l’environnement doubleront à 44 millions de tonnes (selon l’OCDE).
Problème : le brouillon préparatoire existant est totalement inapplicable. Et tandis que les pays les plus ambitieux (dont la France) veulent que le traité aborde toute la durée de vie du plastique, de nombreux pays producteurs de pétrole désirent ne s’attaquer qu’à la deuxième partie de son existence et ne parler que de recyclage et de gestion des flux de déchets. Et comme à la COP climat, ni la Chine ni les États-Unis ne se sont encore clairement engagés.
C’est pourquoi de nombreux observateurs jugent de plus en plus probable qu’un sixième cycle de négociations sera nécessaire, ou même que certains pays ambitieux quitteront le processus pour se lancer, seuls, dans l’élaboration de leur propre traité.