À Davos, des patrons français engagés pour le climat

Comme chaque année, ou presque, c’est un certain pessimisme qui se dégage des prévisions effectuées en amont du forum de Davos. Le Global Risk Report, publié par le World Economic Forum, montre que les dirigeants et universitaires interrogés dans le monde entier redoutent d’abord, à court terme, les conséquences de la désinformation. Mais à plus long terme, ce sont les conditions météorologiques extrêmes et les changements critiques dans les systèmes environnementaux qui deviennent leur première préoccupation. 

Le verdissement de l’industrie a donc été au programme du discours d’Emmanuel Macron, invité à prendre la parole le 17 janvier dernier. Il a plaidé pour de nouveaux emprunts communs européens afin d’investir beaucoup plus face aux efforts massifs des États-Unis et de la Chine dans ce domaine, ainsi que dans l’intelligence artificielle.

La France exemplaire ? Elle peut, en tout cas, se targuer d’avoir des dirigeants d’entreprises à la pointe des engagements climatiques. Nos PDG s’engagent plus fortement sur ce sujet que leurs homologues étrangers, selon l’enquête annuelle du cabinet PwC publiée pour Davos. Une prise de conscience qui s’explique par notre contexte réglementaire, plus contraignant qu’ailleurs. Ils sont ainsi ceux qui prennent le plus de mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement, ou pour s’y adapter. Et sont 60 % à estimer que leur entreprise pourrait disparaître s’ils ne changent rien à leur modèle d’affaires, contre seulement 45 % dans le reste du monde.