← Retour

À Londres, premier sommet sur la sécurité de l’IA

  • Auteur : Decade for change
  • lundi 6 novembre 2023

Comment contrer les risques technologiques engendrés par l’intelligence artificielle ? Les 1er et 2 novembre, Londres a accueilli le premier sommet mondial consacré à la sécurité de l’IA. Cette réunion inédite de représentants des gouvernements (sans Joe Biden, ni Emmanuel Macron), des géants de la tech et de la société civile s’est déroulée à l’initiative du Premier ministre britannique Rishi Sunak, qui souhaite placer son pays aux avant-postes de la prochaine révolution technologique. 

La menace n’a rien de virtuel. L’IA et le Big Data viennent de faire une entrée fracassante dans le classement des risques émergents du Future Risks Report élaboré par Axa. À Londres, un plan stratégique a été ébauché, laissant les autorités locales évaluer les dangers potentiels des nouveaux algorithmes d’IA pour la sécurité nationale et l’équilibre de la société.

Rishi Sunak a ainsi proposé que les laboratoires d’IA accordent un « accès anticipé ou prioritaire » aux gouvernements pour des raisons de sécurité. Les États-Unis, la Chine et l’Union européenne ont également exprimé leur soutien à la création d’un organe d’experts intergouvernementaux chargés de superviser les avancées du secteur. 

La question de savoir si l’IA pouvait représenter une menace existentielle pour l’humanité a suscité de nombreux débats. Les participants se sont inquiétés du rôle que l’IA générative, capable de désinformation, jouera dans les futures compétitions électorales. La vice-présidente des États-Unis Kamala Harris a annoncé la création d’un Institut de sécurité de l’IA.

Reste que, comme l’a montré le débat autour de l’open source (approche privilégiée par la France, tandis qu’États-Unis et Royaume-Uni privilégient les développements propriétaires), les États ont encore du mal à s’entendre sur l’endroit où placer le curseur de la régulation. 

article