Le Secrétaire général de l’ONU, encore lui, était sur le devant de la scène mercredi 20 septembre. “L’humanité a ouvert les portes de l’enfer” a-t-il déclaré lors de l’ouverture du Sommet sur l’ambition climatique qui s’est déroulé à New York, en marge de la Climate Week.
À trois mois de la COP28, ce rendez-vous avait vocation à inciter les pays pollueurs à promettre davantage pour accélérer la transition énergétique. Une trentaine ont été invités à prendre la parole. Parmi eux, le Brésil, le Canada ou encore l’Afrique du Sud. Mais pas les États-Unis, la Chine ni l’Inde, jugés pas assez ambitieux. La France ne s’est pas exprimée, pour des raisons d’agenda de la Ministre des affaires étrangères.
Antonio Guterres a demandé aux membres de l’OCDE de présenter des plans de sortie crédibles du charbon d’ici à 2030, et aux autres de l’abandonner d’ici 2040. Les Nations unies invitent également à cesser de subventionner les énergies fossiles, subventions dont le montant a été estimé par le FMI à 7 000 milliards de dollars rien qu’en 2022.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a appelé à réorienter l’intégralité de ces sommes vers la transition verte. Ursula Von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne, a, de son côté, souhaité une réforme du système financier qui élargirait la taxation du carbone afin qu’elle couvre 60 % des émissions mondiales, contre 23 % aujourd’hui.
“Nous ne pouvons pas nous permettre la même rengaine que d’habitude et désigner des boucs émissaires ou attendre que d’autres agissent en premier” a lancé Antonio Guterres. C’est pourtant bien ce qui s’est passé.