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Accueil mitigé pour le plan national d’adaptation au réchauffement climatique

  • Auteur : Decade for Change
  • mardi 18 mars 2025

Cinquante-deux mesures concrètes. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a dévoilé lundi 10 mars le troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Il retient la trajectoire d’un réchauffement de 4°C en 2100 (par rapport à l’ère préindustrielle) et se voit doté de 590 millions d’euros en 2025.

Le fonds Barnier, consacré au financement de travaux pour réduire la vulnérabilité de bâtiments exposés aux catastrophes naturelles, sera augmenté pour atteindre 300 millions d’euros. Tandis que le coût additionnel de ces sinistres devrait atteindre 140 milliards d’euros d’ici à 2050, le plan prévoit d’inciter les assureurs à ne pas se détourner des régions les plus exposées.

Il va également étendre à l’ensemble du territoire la couverture du service d’information Vigicrues. Pour adapter les logements aux risques de forte chaleur, le gouvernement envisage encore d’intégrer les gestes de « confort d’été » au dispositif MaPrimeRénov’.

Mais pour Jean-François Soussan, président du Haut Conseil pour le Climat, ces mesures sont insuffisantes. D’abord, parce qu’il s’agit « d’ajustements pratiques, là où nous avons besoin de transformation des systèmes », a-t-il déclaré au Monde. Il reproche au PNACC un manque d’arbitrages et des financements trop faibles « même si la somme de 590 millions est atteinte ».

Même son de cloche chez I4CE, l’institut de recherche estimant que « la réorientation du Fonds Vert vers l’adaptation est surtout l’effet d’une diminution des moyens alloués aux autres priorités. » De son côté, Nicolas Richard, vice-président de France Nature Environnement (FNE) a salué « un certain nombre de bonnes intentions », mais déplore qu’on ne sache pas comment elles seront pilotées.

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