“J’ai acheté ça. Que faire avec ?” La question revient en boucle au sein des groupes de fans des magasins Action sur les réseaux sociaux. La multiplication de petits objets de déco bon marché invite à l’achat, même quand ceux-ci s’avèrent inutiles.
L’enseigne préférée des Français n’est pas la seule responsable de leur surinvestissement dans les objets de la maison. Entre 2017 et 2022, le nombre d’éléments d’ameublement mis sur le marché en France a augmenté de 88 %, passant de 269 à 505 millions d’unités. Et selon l’Ademe, le nombre de déchets d’ameublement collectés a, lui, été multiplié par plus de 2 entre 2014 et 2020.
L’association ZeroWaste a alerté cette semaine sur les dérives de la “fast-déco”, comparables à celle de la “fast-fashion”. Selon elle, plusieurs facteurs sont identiques : renouvellement rapide des collections, conditions de travail parfois contraires à la dignité humaine, dumping environnemental et social, prix très bas et promotions permanentes, recours aux influenceurs sur les réseaux sociaux…
L’explosion du nombre de meubles de faible qualité, notamment, limite les possibilités de réemploi et de réparation. Le taux de meubles réemployés, parmi ceux collectés par les éco-organismes, est en baisse constante depuis 2017 et n’a jamais dépassé 3 %. ZeroWaste propose de soumettre les producteurs et les distributeurs d’éléments de décoration au principe du pollueur-payeur.