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Après le rapport Langreney, le gouvernement se penche sur les risques climatiques

  • Auteur : Decade for Change
  • lundi 8 avril 2024

Remis mardi 2 avril aux ministres de l’Économie et de la transition écologique, le très attendu rapport Langreney sur l’assurabilité des risques climatiques en France formule des propositions visant à responsabiliser tous les acteurs : assureurs, État, collectivités territoriales, particuliers et entreprises. 

Les enjeux sont de taille : alors que France Assureurs s’inquiétait récemment d’un « changement d’échelle » du risque climatique, avec un coût estimé en 2023 de 6,5 milliards d’euros, la Caisse centrale de réassurance évalue la hausse des sinistres liés au climat à 62 % d’ici 2050, dans les scénarios les plus critiques. Les rapporteurs estiment que le rééquilibrage du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles (souvent appelé « cat-nat ») nécessitera 1 300 millions d’euros par an de financements additionnels.

Le rapport Langreney met diverses options sur la table, comme l’augmentation de la « prime cat-nat », ou une cartographie harmonisée des risques climatiques en France rendant possible un système de « bonus-malus ». Le rapport recommande également d’obliger les habitants des « zones rouges » à réaliser des travaux préventifs, et la création d’un nouveau fonds de prévention des risques naturels majeurs. Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé sa volonté de reprendre certaines recommandations du rapport, dont l’idée du « bonus-malus » selon les zones. Des consultations seront ouvertes jusqu’à la fin de l’été pour l’ensemble des acteurs concernés, avant une mise en œuvre à l’automne.

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