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Avec la COP16, États et entreprises au chevet de la biodiversité

  • Auteur : Decade For Change
  • lundi 21 octobre 2024

Près des trois-quarts des populations de vertébrés sauvages ont décliné depuis 1970, selon un récent rapport du WWF. L’urgence monte alors que s’ouvre, lundi 21 octobre à Cali en Colombie, la 16e Convention des Nations Unies sur la biodiversité (COP16).

En 2022, l’accord de Kunming-Montréal (COP15) avait fixé des objectifs aux États, prévoyant notamment la protection de 30 % des terres et mers à échéance 2030. Cette édition devra donner des pistes concrètes pour concrétiser les objectifs de la COP15. Mais aussi relever trois défis majeurs.

Premièrement, rendre compte des progrès des États et finaliser le cadre de suivi des indicateurs, dans un contexte où seuls 20 pays environ ont rendu publics leurs stratégies et plans d’action. Deuxièmement, atteindre les 200 milliards par an de financements mobilisés auprès des secteurs publics et privés, un chiffre encore lointain. Troisièmement, organiser un partage équitable des avantages découlant du séquençage numérique des ressources génétiques.

Les acteurs économiques sont de plus en plus nombreux à prendre le sujet à bras-le-corps. On voit apparaître les premiers rapports des entreprises converties au cadre de reporting TNFD (Task Force on Nature-related Financial Disclosures). L’arrivée prochaine de la CSRD met également une pression croissante sur les entreprises.

Pour autant, des questions restent en suspens, comme le révèle le débat autour des crédits biodiversité. Cette solution est en vogue pour financer la protection et de la régénération de la biodiversité, mais elle est vue avec méfiance par les ONG.

Les deux prochaines semaines seront donc un temps fort des négociations biodiversité. Les engagements des États et des entreprises sont très attendus. En espérant que les risques sécuritaires pesant sur la conférence, après la menace émise par la guérilla de l’EMC, ne dissuadent pas certains des participants…

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