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Avec les e-fuels, les moteurs thermiques gagnent un sursis

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 5 avril 2023

L’Allemagne a finalement remporté le bras de fer engagé il y a quelques semaines avec l’UE lorsqu’elle a mis son veto à la fin programmée des moteurs thermiques en 2035. L’annonce d’un accord avec la Commission a été rendu public samedi 25 mars. Si le texte initial reste inchangé, Bruxelles s’est engagé à ouvrir la voie aux carburants de synthèse dans une proposition séparée, qui devra être validée d’ici l’automne 2024.

Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront donc continuer à être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2. Ces carburants de synthèse, ou e-fuels, sont produits par voie chimique, en combinant du dioxyde de carbone (CO2) et de l’hydrogène « vert » issu de l’électrolyse de l’eau.

De fait, leur prix est aujourd’hui trois fois plus élevé que celui de l’essence classique. Ils sont encore relativement expérimentaux et ne sont pas produits en grandes quantités. Selon le CEA, il s’agirait cependant d’un non-sens pour l’industrie automobile car cette solution serait plus coûteuse en développement et en énergie que le passage à l’électrique.

L’ouverture aux e-fuels apparaît donc plutôt comme une victoire du parti libéral démocrate allemand, à la peine dans les intentions de vote, qui se pose ainsi en défenseur de la compétitivité des entreprises allemandes. Dans les faits, ces carburants ne devraient concerner qu’une minorité de véhicules de luxe.

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