Dilemme pour les constructeurs. Dans les voitures électriques, la batterie, élément clé et coûteux, peut être de deux types. Les modèles lithium-fer-phosphate (LFP) ont une durée de vie plus longue, sont plus faciles à recycler que les accumulateurs nickel-manganèse-cobalt (NMC) et coûtent environ 30 % de moins. Mais ils procurent aussi une autonomie moins importante…
Pour s’imposer sur le marché européen, les constructeurs misent sur des modèles accessibles en privilégiant les batteries LFP. Le succès du modèle chinois MG4 illustre ce choix stratégique. Et mardi 21 novembre, Stellantis et le géant chinois des batteries CATL ont signé un accord visant à produire en Europe des cellules et des modules de batteries LFP.
Un autre élément de cette stratégie des prix bas soulève d’autres inquiétudes. Il s’agit de la façon dont ces batteries sont intégrées aux véhicules. Selon les experts, il faut, en effet, faire un choix entre réparabilité et coût de construction : moins une batterie revient cher à assembler et moins elle est facilement réparable.
Les perdants seront les consommateurs. En privilégiant un faible coût d’acquisition du véhicule, ils pourraient donc se retrouver à devoir assumer soit le prix d’un remplacement obligatoire en cas de pépin de batterie, soit une importante dépréciation de la valeur de revente de leur véhicule. Il n’existe à ce jour aucune norme en termes de réparabilité des batteries.