Bercy exclut les producteurs d’énergies fossiles du label ISR

La semaine dernière, nous évoquions dans ces lignes la lettre ouverte signée par 60 personnalités et qui appelait à exclure du label ISR les entreprises développant de nouveaux projets fossiles. Leur souhait a été exaucé : si dans un premier temps Bercy semblait sensible aux arguments de l’industrie pétrolière et de plusieurs asset managers, hostiles à des exclusions trop contraignantes, sa volte-face ces derniers jours a été radicale.

Alors que la lettre évoquait l’exclusion des seules entreprises porteuses de projets dans les énergies fossiles non conventionnelles, le ministère de l’économie est allé plus loin, décidant de sortir du label toutes les entreprises du gaz et du pétrole.

Si les critères ne sont pas totalement finalisés (le cahier des charges devant être achevé dans les prochaines semaines avec le comité du label), il est d’ores et déjà certain que TotalEnergies, BP ou ENI seront exclues du périmètre d’investissement. Les entreprises souhaitant l’intégrer devront également présenter un plan de transition aligné avec l’accord de Paris. Le label ISR devient ainsi plus lisible. 

Les gérants des 1 174 fonds labellisés ISR devront abandonner les actions des entreprises proscrites s’ils veulent conserver ce label. Ils disposeront d’un an pour s’adapter, à compter de l’entrée en vigueur du nouveau dispositif le 1er mars prochain.