Les trois géants du commerce en ligne Amazon, Shein et Temu pèsent désormais 4 % des ventes de vêtements en France. En partie en raison de leur succès, la Toile compte pour 20 % du commerce textile, selon les chiffres de l’Institut Français de la Mode.
Problème, ces articles fabriqués en quantités astronomiques (7 000 nouveaux vêtements chaque jour sur Shein) ne respectent pas toujours les mêmes normes environnementales et sociales que ceux fabriqués en France ou en Europe. Selon une étude menée par Greenpeace sur 47 articles Shein commandés dans plusieurs pays de l’UE, 15 % contenaient des substances chimiques à des taux supérieurs à ceux autorisés.
Afin de limiter l’impact négatif de la fast-fashion, le député LR de la Loire, Antoine Vermorel-Marques, a déposé mardi 13 février une proposition de loi visant à instaurer un malus de 5 euros pour tous les produits estampillés comme tels. L’argent récolté servirait à financer un bonus attribué aux marques plus responsables.
Mais la question des déchets engendrés par les vêtements en fin de vie demeure, elle, entière. L’Europe ne sait recycler qu’1 % de ses textiles à l’échelle industrielle et 200 000 tonnes de déchets textiles français partent à l’export chaque année, faute de solution nationale. Pour mieux guider les consommateurs, un éco-score indiquant l’impact environnemental de chaque pièce devrait voir le jour cette année.