Les jeunes pousses de la French Tech avaient jusqu’ici les yeux rivés exclusivement sur leur taux de croissance et le montant de leurs levées de fonds. Ce réflexe est en train de changer. Les critères pour intégrer le Next 40 et le FT120, dont le cru 2024 a été dévoilé au cours du salon Vivatech, ont en effet évolué.
La valorisation compte toujours, avec, davantage qu’avant, le chiffre d’affaires. Mais les candidats doivent à présent fournir aussi un index d’égalité professionnelle (écart de rémunération entre hommes et femmes, répartition des promotions…), ainsi qu’un bilan carbone portant sur le scope 1, 2 et 3. Aujourd’hui, en France, seules les entreprises de plus de 500 salariés y sont contraintes.
Aucun chiffre global n’a été publié, mais les données collectées montrent, de façon attendue, que l’essentiel des gaz à effet de serre de la French Tech provient de son scope 3 et notamment des services numériques utilisés. Arrivent ensuite les émissions provenant des salariés et de leurs déplacements, des locaux et de la restauration.
S’il s’avère difficile pour des entreprises en forte croissance de réduire leurs émissions en valeur absolue, il leur est en revanche possible de réduire leur intensité carbone, c’est-à-dire le poids de CO2 émis pour chaque euro de chiffre d’affaires, selon les experts du bilan carbone.