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Bloom dresse le bilan catastrophique de la pêche industrielle

  • Auteur : decade for change
  • lundi 29 janvier 2024

Depuis le 22 janvier, et pour un mois, une partie de la flottille de pêche du Golfe de Gascogne est priée de rester au port, afin de préserver les dauphins qui, en 2023, se sont trop souvent retrouvés accidentellement dans leurs filets. La mesure inquiète les armateurs des 500 navires concernés ainsi que l’aval de la filière, qui va devoir composer avec la baisse des volumes.

Si la pêche demeure la principale source de destruction de la biodiversité marine, toutes les catégories de flottilles n’ont cependant pas le même impact environnemental. Et celui de la pêche artisanale demeure bien inférieur à celui de la pêche industrielle. Telle est la principale conclusion du rapport publié à l’initiative de l’ONG Bloom, en collaboration avec le Shift Project et la coopérative l’Atelier des jours à venir.

Ainsi, les chalutiers de fond industriels et hauturiers capturent la moitié des juvéniles (les poissons trop jeunes pour se reproduire) et leurs filets sont responsables de 90 % de l’abrasion des fonds marins. Ils sont également responsables de 57% des émissions carbone du secteur. Enfin, un kilo de poisson attrapé par des chaluts de fond reçoit entre 50 et 75 centimes de subventions publiques, quand les autres flottilles sont subventionnées à moins de 30 centimes d’euros.

Bloom appelle à sauver la pêche côtière, qu’elle considère menacée de disparition alors qu’elle est “plus durable, plus rentable et crée plus d’emplois que la pêche industrielle”. 

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