Appuyer sur le frein. C’est l’objectif du gouvernement qui, dans son projet de budget révélé jeudi 10 octobre, entend ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025, et 3 % en 2029. Cela représenterait un effort de 60 milliards d’euros en 2025. Les deux tiers seraient portés par des mesures de réduction de la dépense et un tiers par une hausse des recettes. Les conséquences pour les politiques environnementales seraient nombreuses.
Parmi les coupes proposées concernant l’écologie, on retrouve d’abord celle de l’enveloppe de MaPrimeRénov (1 milliard en moins). La prime à l’achat de voitures électriques serait, elle, être réduite de 500 millions d’euros. En parallèle, les acquéreurs de voitures neuves pourraient voir augmenter le malus appliqué à l’achat des véhicules les plus émetteurs de CO2.
Le gouvernement compte également prélever un milliard d’euros supplémentaire sur le transport aérien (soit le double de ce que rapporte actuellement la taxe, dite de solidarité, sur les billets d’avion). Le prix des billets risque donc de croître, aussi bien pour les jets privés que pour les vols courts et longs courriers.
La fiscalité sur l’électricité devrait être alourdie. L’accise (un impôt indirect) sur l’électricité passerait à 25 euros par mégawattheure (MWh) en 2025 (contre 21 euros aujourd’hui), avec la possibilité de monter jusqu’à 50 euros par MWh. De quoi assurer 3 milliards en plus dans les caisses de l’État en 2025. L’État actionnaire table également sur le versement par EDF d’un dividende exceptionnel d’environ 2 milliards d’euros.
Enfin, le fonds vert pour les collectivités, voué à accélérer la transition écologique dans les territoires, devrait être réduit de 1,5 milliard (par rapport au projet de loi de finances 2024).