Le débat sur la piètre orthographe des élèves de CM2 ? Obsolète ! Le fait que le niveau d’expression écrite soit un critère d’embauche pour un DRH sur deux ? Anachronique ! La naissance de ChatGPT, un robot conversationnel accessible en ligne, donne un aperçu vertigineux des capacités rédactionnelles de l’intelligence artificielle. « La plus grande révolution technologique que j’ai eu la chance d’essayer sur Internet depuis la création du Web » estime l’investisseur Jérémie Berrebi. Et nous ne sommes pas loin de penser comme lui.
Ouvert au public il y a une semaine, ChatGPT est la créature du laboratoire américain OpenAI, cofondé en 2015 par Elon Musk (encore lui). Sa vocation : répondre par écrit en plusieurs langues, dont le français, à toutes les questions qu’on lui pose, de façon structurée et argumentée. Elle peut aussi créer du code informatique, de la musique, des poésies, des scénarios ou même des essais scientifiques.
Il suffit, pour juger du résultat, d’une inscription gratuite à OpenAI. Sur la forme, le ton est un peu guindé. C’est parfois bavard, mais toujours impeccablement clair. Sur le fond, en revanche, il demeure une marge de progression conséquente. Ses connaissances s’arrêtent à 2021. Surtout, ChatGPT ne distingue pas toujours bien le vrai du faux. « C’est à vous de déterminer si mes réponses sont vraies ou non en fonction de vos propres connaissances » reconnaît-il lui-même. L’intelligence naturelle doit encore jouer son rôle. Mais pour combien de temps ?