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Chaudes, polluées, acides… L’alarmant bilan de santé des mers du globe

  • Auteur : Decade for Change
  • mardi 10 juin 2025

Sans les océans, qui jouent le rôle d’amortisseur, le climat se serait déjà emballé. Mais ils en paient le prix. Chaque année, la température de surface – 21,06 degrés en 2024 – bat le record… de l’année précédente. Malgré un répit début 2025, celle-ci se maintient à des niveaux historiques, selon les données de l’observatoire européen Copernicus.

Les conséquences de ce réchauffement sont nombreuses. Il entraîne notamment la fonte des calottes glaciaires, ce qui contribue à l’élévation du niveau des mers. La hausse pourrait atteindre 1,3 mètre d’ici 2100, menaçant les conditions de vie des 770 millions de personnes vivant à moins de 5 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Le dérèglement climatique favorise également la prolifération d’algues et de micro-algues toxiques, véhiculées par les coques des bateaux ou leurs eaux de ballast. Avec des conséquences pour la faune marine – et l’être humain – de l’Australie à la Californie en passant par la côte bretonne ou les Antilles.

Les océans absorbent également un quart des émissions de CO2 liées à nos activités. Leur acidité de surface a, par conséquent, augmenté de 30 % en 40 ans. Cela fragilise les coraux et rend plus difficile la calcification des coquilles des mollusques, des squelettes des crustacés et de certains planctons. Par ailleurs, ruissellements côtiers et pollution marine contribuent à opacifier les eaux, perturbant les écosystèmes ayant besoin de la lumière du soleil ou de la lune.

À ce sombre tableau, il faut ajouter les conséquences de la pollution par les plastiques. Plus de 170 000 milliards de microplastiques se sont déjà accumulés dans tous les compartiments marins, menaçant la santé animale et humaine. Une situation qui appelle une sensibilisation toujours plus large et des actions rapides.

Réunis en amont du Sommet de Nice dans le cadre du One Ocean Science Congress, 2000 chercheurs ont ainsi appelé à une plus grande protection de l’océan, « bien commun vital », et à passer de « l’extraction à la responsabilité ». Ils publient une dizaine de recommandations, qui seront transmises aux dirigeants participants à l’UNOC-3.

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