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Cheapflation : payez plus cher, mangez moins bon !

  • Auteur : Decade for change
  • lundi 12 février 2024

Fleury Michon, Maille, Milka, Findus ou Bordeaux Chesnel… Ces marques bien connues du grand public ont été épinglées par l’association Foodwatch, qui milite pour plus de transparence dans le secteur agroalimentaire. L’ONG les soupçonne de “cheapflation”, c’est-à-dire de dégrader la qualité d’un produit en augmentant simultanément son prix au litre ou au kilo.

Dans un contexte inflationniste, l’association dénonçait déjà en 2023 les “marges indécentes de l’industrie [agroalimentaire] et de la grande distribution”. Selon elle, l’industrie use de plusieurs stratagèmes pour les gonfler, comme la “cheapflation”, la “shrinkflation” (moins de quantité au même prix) ou la “greedflation” (augmentation du prix sans lien réel avec le contexte économique).

L’ONG prend l’exemple des bâtonnets de surimi Fleury Michon : 11 % de chair de poisson en moins, quand leur prix au kilo a augmenté de 40 % entre 2021 et 2023. Pour leur défense, les industriels avancent la hausse des coûts de production en lien avec le conflit russo-ukrainien, la pénurie de matière première ou encore la recrudescence des cas de grippe aviaire.

Ces pratiques restent légales et relativement courantes, comme le rappelle l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. Cette dernière conseille de toujours scruter le prix au kilo ou au litre, même lorsque les produits sont signalés « en promotion ».

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