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Congé pour endométriose, première initiative en France

  • Auteur : Decade for Change
  • jeudi 4 mai 2023

C’est une première pour une entreprise française. Dès l’été 2023, Carrefour va autoriser ses salariées souffrant d’endométriose à s’absenter jusqu’à 12 jours par an si elles l’estiment nécessaire. De même, trois jours de congés seront octroyés aux femmes victimes d’une fausse-couche et un jour de repos sera accordé après l’implémentation d’un embryon en cas de procréation médicalement assistée.

Le PDG de l’enseigne, Alexandre Bompard, qui s’est refusé à chiffrer la mesure, a annoncé le lancement d’une grande campagne de mobilisation. Selon lui, « les managers ne savent pas toujours ce que les femmes peuvent endurer ». En France, l’une des rares initiatives comparables a été menée par la ville de Saint-Ouen, qui a instauré un congé menstruel pour ses employées.

Ce thème des congés menstruels monte progressivement dans le débat français. Trois élus écologistes – Sébastien Peytavie, Marie-Charlotte Garin et Sandrine Rousseau – ont lancé une concertation auprès d’associations féministes, de représentants du monde médical et de celui de l’entreprise.

Le sujet soulève des questions éthiques. Les annonces de Carrefour, par exemple, sont-elles compatibles avec le secret médical ? Pour bénéficier de ces jours d’« absence médicale autorisée », les salariées devront présenter un document attestant « d’une situation de handicap », émis par un médecin (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé ou RQTH, carte d’inclusion ou attestation d’invalidité délivrée par la CPAM).

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