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Conscious unbossing : les Gen Z ne veulent plus être calife à la place du calife

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 26 février 2025

Après le big quit et le quiet quitting, voici la nouvelle tendance qui monte : le conscious unbossing ! En clair ? Une partie de la génération Z refuse d’endosser des postes de management, jugés trop stressants et peu gratifiants.

Selon une étude du cabinet Robert Walters menée fin 2024 au Royaume-Uni, 52 % des actifs de moins de 30 ans ne souhaitent pas devenir managers, et 16 % refusent toute promotion. Par ailleurs, 72 % préfèrent acquérir de nouvelles compétences sur leur temps libre, sans qu’elles répondent nécessairement à une demande de l’entreprise.

Les raisons de ce rejet sont multiples : stress, charge de travail lourde et faible gratification. Beaucoup jugent les managers dépourvus de réelle autonomie et soumis à des pressions constantes. Plus largement, seuls 14 % des jeunes estiment la hiérarchie traditionnelle adaptée, contre 89 % des employeurs qui, eux, jugent le middle management essentiel au fonctionnement de l’entreprise.

Ce phénomène traduit une évolution du rapport au travail. Contrairement aux générations précédentes, la Gen Z privilégie la flexibilité et refuse de compromettre ses valeurs. Le conscious quitting, identifié en 2023, s’inscrit dans cette dynamique, poussant certains à quitter un poste en désaccord avec leurs principes.

Face à ces bouleversements, les entreprises doivent s’adapter. Selon Elisabeth Soulié, anthropologue et essayiste, elles pourraient y parvenir en redéfinissant le rôle du manager en « facilitateur » ou en instaurant un « pacte relationnel », basé sur l’autonomie et un accompagnement individualisé. Mais ces ajustements suffiront-ils à concilier les attentes des jeunes actifs et les besoins des entreprises ?

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