← Retour

La crise automobile accélère l’évolution des modes de consommation

  • Auteur : Decade for Change
  • samedi 16 avril 2022

Ce n’est plus un coup de frein mais un plongeon. En mars, les ventes de voitures neuves ont chuté de 20,5 % en France par rapport à l’année précédente. C’est le plus faible volume de vente pour un mois de mars depuis… 1990. Les pénuries de composants électroniques, la hausse du cours des métaux et les problèmes d’approvisionnement engendrés par la guerre en Ukraine (grand fabricant, entre autres, de faisceaux électriques) rendent les véhicules sortis d’usine à la fois moins nombreux et plus difficiles à livrer.

Les principaux marchés sont concernés. En Chine, les confinements drastiques à Shanghaï et dans plusieurs régions du Nord-Est rendent la situation particulièrement tendue. Si aucune amélioration n’est rapidement constatée, les équipementiers chinois devront arrêter leur production en mai, estime ainsi le patron du constructeur de voitures électriques XPeng.

La conséquence, c’est bien sûr une envolée des prix. En moins de trois ans, le groupe Emil Frey France, premier distributeur automobile en France, a constaté que le tarif moyen des véhicules neufs de 27 marques a progressé de 15 % (+ 13 % pour les véhicules d’occasion).

La voiture demeure cependant le mode de transport principal de 7 français sur 10. Cette crise de l’offre amène donc la demande à s’adapter, pas vraiment à diminuer. Le succès du leasing ne se dément pas. Chez Dacia, 7 clients sur 10 optent désormais pour cette solution, qui permet de lisser la hausse du coût des matières premières. De son côté, Fiat propose une formule d’abonnement intégrant l’assurance et l’entretien. Moins chère qu’une location, elle engage également moins qu’un crédit puisque résiliable à tout moment.

article