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Déclin de la maison individuelle : un mal pour un bien ?

  • Auteur : Decade for Change
  • jeudi 4 mai 2023

En 2022, le marché de la maison neuve (hors lotissements) a chuté de plus de 30 %, « et même de 38,2 % au dernier trimestre », s’alarme le pôle habitat de la Fédération française du bâtiment. Le coup de frein, qui survient après un rebond du pavillon individuel en 2021, est dû à la conjonction de l’inflation, de l’augmentation des taux d’intérêt et de celle des coûts de construction.

Un recul qui n’est pas vu du même œil par tout le monde. Selon une étude Kantar pour La Fabrique de la Cité, 8 Français sur 10 préféreraient, dans l’idéal, vivre dans une maison individuelle. Mais dès 2021, Emmanuelle Wargon, alors ministre du logement, déclarait : « le modèle, à l’ancienne, d’un pavillon avec jardin dont on peut faire le tour, nous mène à une impasse. »

Il s’avère que le logement individuel a un impact majeur sur l’environnement. Il contribue à l’artificialisation des sols et à l’étalement urbain, quand la densité favorise la proximité avec le lieu de travail et les commerces. La réduction des distances invite aux déplacements à pied, à vélo ou en transports collectifs. Les émissions liées aux déplacements d’un ménage au cœur d’un pôle urbain sont ainsi deux fois inférieures à celles d’un ménage périurbain ou rural.

Reste que pour gagner en attractivité, le logement collectif va devoir évoluer lui aussi et les architectes multiplier les solutions pour limiter la promiscuité, préserver les vues et améliorer l’isolation sonore.

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