En matière de transition énergétique, il est possible de faire beaucoup avec les moyens existants. C’est ce qui ressort d’un rapport publié par le Boston Consulting Group cette semaine. Dès aujourd’hui, les deux tiers des émissions liées à l’énergie peuvent être réduites grâce à des technologies éprouvées (nucléaire, solaire, éolien terrestre, batteries…). Le document montre que d’autres solutions utiles pour faire baisser le dernier tiers, comme l’hydrogène vert par exemple, présentent des coûts plus élevés que prévus.
Certaines de ces techniques se révèlent, par ailleurs, moins prometteuses qu’attendu, comme le révèlent de récentes études. Des chercheurs de L’Imperial College de Londres ont ainsi montré, dans la revue Nature, que la quantité de dioxyde de carbone pouvant être stockée en toute sécurité sous terre (moins de 1500 gigatonnes) était bien inférieure à ce qui était estimé auparavant (40 000 GT).
De même, la géo-ingénierie polaire visant à stopper la fonte des banquises apparaît chère, irréaliste et pourrait, en plus, entraîner des risques majeurs pour l’environnement, selon un groupe de 40 spécialistes des pôles. Autant de ressources perdues pour la décarbonation de l’économie.