« Démesure », « non-sens écologique »… Les arguments utilisés par les partisans du boycott de la prochaine Coupe du Monde de football au Qatar vont à nouveau servir. Le Conseil Olympique d’Asie a en effet attribué mardi 4 octobre à l’Arabie Saoudite l’organisation des Jeux Asiatiques d’hiver 2029.
Ces jeux se dérouleront plus précisément à Trojena, secteur montagneux où les températures sont négatives en hiver. Problème, la région est sèche. De la neige artificielle ? Pas d’autre solution. Mais l’eau du pays provient aujourd’hui à 50 % d’usines de dessalement de l’eau de mer. L’Arabie saoudite produit ainsi à elle seule 22 % des rejets mondiaux de saumure. Elle s’est engagée à utiliser « une technologie révolutionnaire et durable, entièrement alimentée par des énergies renouvelables », promesse destinée à attirer les investisseurs étrangers.
Ceux-ci sont d’autant plus attendus que ce projet s’inscrit au sein d’un autre, encore plus pharaonique, et devra mobiliser plusieurs centaines de milliards d’euros. À Neom, dans le nord-ouest de la péninsule, une mégalopole futuriste est en construction dans le désert. Pensée pour n’avoir « ni route, ni voiture, ni émissions carbone », elle a l’ambition d’accueillir 9 millions d’habitants à l’horizon 2030… Même si de nombreux architectes et économistes doutent de sa faisabilité.