Les incendies ravageant Los Angeles ? La faute aux programmes de promotion de la diversité, qui auraient mobilisé les budgets de l’administration californienne. C’est du moins la position tenue par Elon Musk sur son réseau social X. Quelques jours plus tard, Mark Zuckerberg annonçait l’arrêt de la politique de diversité et d’inclusion du groupe Meta et le besoin de réinjecter de “l’énergie masculine” dans son groupe.
McDonalds, Amazon, Harley Davidson… À l’approche de l’investiture de Donald Trump, de nombreuses firmes américaines (Apple excepté) ont fait volte-face sur leurs engagements en matière de diversité, d’équité et d’inclusion.
Ce retournement a commencé en 2023, après la décision de la Cour Suprême américaine mettant fin à l’affirmative action dans les universités. Des groupes conservateurs ont utilisé cette décision pour lancer des procédures judiciaires contre des entreprises ou des institutions publiques qu’ils estimaient trop impliquées sur ces questions.
L’opinion des salariés eux-mêmes évolue. Selon un sondage du Pew Research Center, la part des personnes estimant que leur employeur fait trop attention aux questions de diversité est passée de 14 % en février 2023 à 19 % en octobre 2024.
Ce mouvement pourrait-il traverser l’Atlantique ? Le sujet de ce côté-ci est moins clivant et la diversité perçue comme un levier de performance, avant d’être une obligation morale. Le cadre juridique est également plus fort. L’UE impose ainsi des obligations de non-discrimination aux employeurs et promeut l’égalité des chances, rendant un recul massif peu probable.