Le Nutella a 60 ans. À cette occasion, Ferrero lance une version alternative se voulant vegan. Farine de pois chiche et poudre de sirop de riz y remplacent le lait en poudre. La première question qui vient est bien évidemment “Quel goût ça a ?”. De l’avis unanime des testeurs, il est quasiment impossible de faire une différence lors d’une dégustation à l’aveugle.
Mais malgré un couvercle vert, ce Nutella arborant fièrement la mention “plant-based” n’est pas plus écolo, ni meilleur pour la santé. Le lait écrémé en poudre ne représente que 8,7 % de la pâte à tartiner originale. On retrouve, dans cette nouvelle mouture, du cacao maigre (7,4 %), des noisettes (13 %) et de l’huile de palme (20 %). Cette dernière est jugée indispensable pour assurer la texture lisse et crémeuse de la pâte.
Mais son exploitation est très critiquée. Selon le Ministère de la transition écologique, elle est responsable de 2,3 % de la déforestation mondiale entre 1990 et 2008. Ferrero assure cependant s’approvisionner exclusivement en huile traçable et durable. L’entreprise s’appuie sur le label RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil), créé en 2004 par une coordination d’acteurs, dont le WWF. Ce label garantit notamment que les défrichements de terre, dans les plantations certifiées, n’endommagent aucune forêt à haute valeur de conservation ou à hauts stocks de carbone.
Reste la question du prix. La version plant based est environ 20 % plus chère que la version classique au kilo. Les vegans seront-ils prêts à payer la différence ?