Écobalyse va mesurer l’impact environnemental de nos vêtements

Une suite de chiffres allant de zéro à… l’infini. Le futur affichage environnemental de nos vêtements sera rendu possible grâce à Écobalyse, un système de calcul dévoilé cette semaine par Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique. Il s’agit de sensibiliser les consommateurs aux conséquences de leurs achats pour l’environnement, alors que la durée de vie des articles a diminué d’un tiers depuis 2015 et que les Français en achètent 40 % de plus qu’il y a 15 ans.

Ce score, conçu avec l’Ademe, tiendra compte d’un grand nombre de critères : émissions de gaz à effet de serre, atteintes à la biodiversité, consommation d’eau et de ressources naturelles, pollution du milieu naturel ou de l’atmosphère… Par exemple, un t-shirt en polyester venu d’Asie en avion obtiendra une note de 1 252. Un produit comparable fabriqué en France, en coton bio, sera noté 383. 

Le nombre de facteurs entrant en jeu rend le calcul complexe. Une cinquantaine de marques ont cependant accepté de se soumettre à l’exercice durant un mois pour tester le concept et proposer des ajustements. L’affichage environnemental fera ensuite l’objet d’un décret, pour une mise en œuvre à l’automne sur la base du volontariat. Il pourrait devenir obligatoire en 2025, et décliné ensuite aux produits alimentaires ainsi qu’à l’ameublement.