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Écologie : encore des mots, toujours des mots, rien que des mots…

  • Auteur : Decade for Change
  • lundi 20 janvier 2025

De censure, il n’y a pas eu. Mais de progrès sur l’écologie, il n’y aura peut-être pas non plus. Elle est  » la solution que nous privilégions  » a affirmé François Bayrou au cours de son discours de politique générale, mardi 14 janvier. Sur plus d’une heure et demie de discours, il n’a pourtant consacré qu’une minute et trente-cinq secondes au sujet.

Ses objectifs ? Planifier la transition en finalisant la stratégie bas-carbone du pays, préserver la biodiversité, mettre l’accent sur la production d’électricité d’origine nucléaire, l’hydrogène et la géothermie. Mais le Premier ministre n’a pas donné davantage de détails, ni évoqué les énergies renouvelables, l’électrification des transports, la rénovation énergétique des bâtiments ou la sobriété. Sur l’eau, il a simplement repris l’idée de Michel Barnier d’une grande conférence nationale déclinée dans les régions.

Il s’est, en revanche, montré plus disert pour fustiger l’excès de normes et la lourdeur administrative.  » Est-il nécessaire que plus de 1 000 agences, organes ou opérateurs exercent l’action publique ?  » a-t-il demandé, ciblant notamment ceux liés à l’environnement. Sa question fait écho aux récentes attaquesmenées par le président du Sénat, Gérard Larcher et la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, contre l’Ademe (l’agence de la transition écologique) et ses quatre milliards de budget.

Il a enfin pointé les méthodes jugées “humiliantes” de l’Office français de la biodiversité à l’encontre des agriculteurs. Des propos qui font dire à Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace France, que pour François Bayrou,  » l’écologie n’est pas du tout la priorité du moment. « 

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