Les Français produisent chaque année 342 millions de tonnes de déchets, soit 5,1 tonnes par habitant. Le gouvernement souhaite réduire ce chiffre et augmenter la part du recyclage, qui ne concerne aujourd’hui que 66 % des rebuts. À cette fin, plusieurs réglementations entrent en vigueur cette année.
Les emballages jetables sont interdits depuis le 1er janvier dans la restauration rapide (pour la consommation sur place). Une mesure clé pour un secteur qui engendre 180 000 tonnes de détritus par an. Mais la réaction déplacée de certains clients pourrait freiner cette dynamique, voire empirer la situation. En effet, chez McDonalds, ils sont de plus en plus nombreux à repartir avec les nouveaux emballages lavables, considérés comme « collectors ».
En avril, ce sont les tickets de caisse en papier qui disparaîtront. Ils seront envoyés par défaut directement par mail, et il faudra demander pour en obtenir une version imprimée. Moins de matières premières utilisées, certes, mais un rejet de CO2 supérieur de deux grammes par ticket avec cette mesure…
Le secteur du bâtiment, qui représente à lui seul 70 % des déchets des Français, va, de son côté, se soumettre au principe du « pollueur payeur ». Depuis le 1er janvier, tous les producteurs des produits et matériaux de construction doivent prendre en charge financièrement la gestion de leurs déchets, en adhérant à un éco-organisme agréé chargé de les valoriser en développant leur recyclage, leur réemploi et leur réutilisation.
Enfin, sur le même modèle que le « bonus réparation » des équipements électriques et électroniques, les Français bénéficieront cette année d’une ristourne sur la réparation des textiles, chaussures et meubles en s’adressant à un réparateur agréé.