En trente ans, le pourcentage de personnes adultes vivant avec le diabète dans le monde a doublé. Il est passé de 7 % à environ 14 % de 1990 à 2022, pour concerner désormais 828 millions d’individus. C’est une enquête internationale publiée dans The Lancet, la première menée à cette échelle, qui révèle ces chiffres préoccupants. L’augmentation du sucre dans le sang causée par le diabète, lorsqu’il n’est pas contrôlé, finit par engendrer de graves dommages à l’organisme.
L’étude met en évidence des inégalités mondiales croissantes. Plus de la moitié des cas de diabète dans le monde sont concentrés dans quatre pays : l’Inde, la Chine, les États-Unis et le Pakistan. L’Indonésie et le Brésil arrivent ensuite. La France, avec le Danemark et l’Espagne, compte parmi les pays avec les taux de diabète les plus bas.
Mais les données hexagonales ne représentent pas pour autant un motif de satisfaction. Plus de 4 millions de Français étaient atteints de diabète en 2022. La prévalence de cette maladie chronique est passée de 5,6 % en 2015 à 6,30 % en 2022 et la Fédération Française des Diabétiques parle d’épidémie.
Une partie de l’explication des chiffres français tient à la consommation plus réduite qu’ailleurs d’aliments ultra-transformés. Selon des données du British Medical Journal, ces aliments représentent 31 % de notre apport énergétique, contre 58 % de celui des Nord-Américains.
La sensibilisation des consommateurs est clé. Afin de donner plus de pouvoir à ces derniers, l’application française Yuka va bientôt permettre à ses utilisateurs d’interpeller directement les industriels, par mail, en cas de présence d’additifs controversés. À quand la même fonction pour des taux de sucre trop élevés dans les produits ?