Un tel recul n’a jamais été observé depuis le début de l’essor des “wattures”, il y a 12 ans. En janvier, les véhicules électriques ont représenté 12 % seulement des ventes en Europe en janvier, contre 14,6 % en moyenne au cours de l’année 2023.
Si le retournement est général, il est principalement dû à l’Allemagne, premier marché automobile d’Europe. Les aides à l’achat y ont été supprimées en décembre, avec des conséquences quasi-immédiates sur les ventes… Et sur celles des véhicules diesel, en hausse de 4,3 %.
Les modèles électriques demeurent chers et la hausse des taux d’intérêt a rendu les clients frileux. Dans le même temps, les prix des carburants classiques se sont stabilisés tandis que ceux de l’électricité battent des records.
Par ailleurs, les flottes d’entreprise, pesant un peu plus de la moitié du marché automobile, traînent à se convertir aux voitures électriques (qui ne représentent que 11 % des immatriculations). Or, les véhicules d’entreprise, dont le taux de renouvellement est rapide, alimentent le marché en modèles d’occasion, contribuant à démocratiser l’électrique.
Cette dégradation des ventes pourrait, si de nouveaux modèles moins chers ne viennent pas renouveler l’intérêt des acheteurs, menacer l’objectif fixé par l’Union européenne de réduire les émissions de CO2 des constructeurs en 2025 et d’éliminer les moteurs à combustion en 2035.