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Énergies : la transition n’a pas vraiment commencé

  • Auteur : Decade for change
  • lundi 20 juin 2022

Le constat est abrupt. La part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie dans le monde a stagné l’an dernier, demeurant aux alentours de 12 %. Malgré une croissance inédite de l’éolien et du solaire, l’augmentation de la demande en énergie (+ 4 % en 2021) a été comblée par un recours accru au charbon et au gaz naturel. En conséquence, les émissions globales de CO2 (dont les trois quarts sont liées au secteur de l’énergie) ont augmenté de 6 %.

Cette analyse, effectuée par le réseau REN21 (qui regroupe acteurs du secteur, scientifiques, pouvoirs publics, ONG et industriels), amène ces experts à affirmer que la transition énergétique, promise par les grandes nations après deux ans de pandémie, n’a pas lieu. Les engagements qu’ont pris la plupart des Etats en matière de développement des énergies renouvelables pèchent encore largement par leur mise en œuvre.

La directrice exécutive de REN21 estime que la crise actuelle, liée à l’invasion de l’Ukraine, pourrait constituer une autre occasion d’amorcer une transformation structurelle du secteur. Mais pour l’heure, l’UE cherche surtout à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles… russes. En se tournant vers d’autres fournisseurs de ces mêmes fossiles. L’Union cherche notamment à renforcer sa coopération avec Israël, qui dispose d’importantes réserves de gaz. De son côté, Joe Biden cherche à réchauffer ses relations avec l’Arabie Saoudite. L’Opep, dirigé de facto par Riyad, a annoncé début juin qu’il extrairait plus de pétrole dès le mois de juillet…

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