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Ces conséquences financières (voir article précédent) seront accompagnées de conséquences pour l’emploi. C’est ce que montre l’édition 2024 des Perspectives de l’emploi, rapport rédigé par l’OCDE. “Un quart des emplois existants ressentiront fortement les effets des mesures en faveur de la neutralité carbone” expliquent les auteurs, les répercussions touchant tous les secteurs, de l’énergie à la construction, en passant par l’agriculture ou encore les transports.
Au sein de l’Union européenne, l’emploi dans les secteurs les plus extractifs devrait reculer de 14 % d’ici à 2030. Les potentielles retombées sociales sont importantes, car les travailleurs licenciés de secteurs fortement émetteurs connaîtront, dans les six années qui suivent, un recul moyen de leur revenu supérieur de 24 % à celui des personnes perdant leur poste dans un secteur vertueux.
Ce risque de déclassement explique la montée de la résistance à la transition écologique dans différents territoires et parmi certaines couches de la population. Les auteurs recommandent donc aux pouvoirs publics de renforcer l’accompagnement de ces travailleurs, afin de réorienter le marché de l’emploi vers les secteurs vertueux et en demande de main d’œuvre. Ils proposent des dispositifs de formation mais aussi des politiques territorialisées, pour suivre les zones les plus touchées par ces évolutions.
Aujourd’hui, 20 % des travailleurs occupent déjà un emploi lié de près ou de loin à la transition verte. |
