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Entre dette écologique et dette publique, le gouvernement pris en étau

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 9 octobre 2024

« Ne jamais sacrifier l’avenir au présent. » En citant Pierre Mendès France lors de son discours de politique générale, Michel Barnier a réaffirmé cette semaine l’importance qu’il accorde au climat et à l’environnement.

Le Premier ministre a annoncé la reprise « immédiate«  des travaux de planification, évoquant la stratégie française énergie climat, le troisième plan national d’adaptation au changement climatique et la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie. Il a enfin annoncé une grande conférence nationale sur l’eau.

Mais la question des moyens n’a pas été abordée et les coupes dans le budget vert devraient se poursuivre. Après un coup de rabot de 2 milliards d’euros en février, le nouveau gouvernement, confronté à un déficit d’environ 6 %, va encore réduire les enveloppes de la rénovation des bâtiments ou de l’électrification des véhicules.

Afin d’atténuer l’impact de ces coupes, le think tank I4CE (présidé par l’économiste Jean Pisani-Ferry) propose de durcir certaines réglementations. A-t-il déjà été entendu ? La fiscalité sur les billets d’avion devrait être alourdie, ainsi que celle des véhicules de fonction. Le taux retenu pour évaluer la part de déplacements effectués à titre personnel (considérée comme du revenu imposable) pourrait ainsi être revu à la hausse.

I4CE suggère également de prioriser les dépenses vers les aides et les infrastructures qui bénéficient le plus aux classes moyennes et populaires. En tout état de cause, il estime l’augmentation des dépenses publiques indispensables à la réussite de la transition écologique à au moins 19 milliards d’euros d’ici à 2030. Un chiffre bien éloigné des volontés d’économies affichées par le Premier ministre.

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