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L’environnement a enfin fait son entrée dans la campagne

  • Auteur : Decade for Change
  • jeudi 21 avril 2022

Largement absente de leur campagne avant le premier tour, la crise environnementale a eu le droit à 20 minutes du débat qui a opposé Emmanuel Macron et Marine Le Pen ce mercredi 20 avril.

20 minutes qui ont encore fait l’impasse sur la préservation de la biodiversité, la transition de l’agriculture, la décarbonation des mobilités ou la question de la sobriété. Et qui, sans rien dire ou presque du mix énergétique global, ont principalement été dédiées à la production d’électricité, en se concentrant sur le nucléaire et l’éolien.

Si les deux candidats défendent le renforcement de la filière nucléaire, ils divergent sur la question des investissements nécessaires.

Leur position à l’égard des éoliennes sont plus tranchées. La candidate d’extrême-droite les qualifie d’”absurdité écologique et économique”, tandis que le Président sortant a rappelé qu’il n’y avait pas de stratégie de sortie des énergies fossiles passant par le tout-nucléaire.

La question du rythme de la transition écologique les oppose encore. Pour Marine Le Pen, elle doit être moins rapide et fondée sur le localisme pour limiter la pollution. Emmanuel Macron, lui, veut accélérer. Il entend ainsi nommer un Premier ministre directement chargé de la planification écologique. Celui-ci serait encadré par deux ministres, le premier chargé de la planification énergétique, le second de la planification écologique territoriale.

Mais combien la France devra-t-elle investir pour limiter la casse ? Aucun des deux candidats n’a apporté d’éclairage précis sur ce sujet. Selon l’Institut de l’Économie pour le Climat, il manquerait 13 à 17 milliards par an sur la période 2021-2023 afin que notre pays reste dans les clous vis-à-vis de sa stratégie bas carbone. Et le double de cette somme serait nécessaire pour la période 2023-2024. Il est encore temps d’agir. Une récente étude publiée dans la revue Nature montre en effet que si tous les États respectaient leurs engagements, il serait possible de limiter le réchauffement sous les 2°C d’ici la fin du siècle.

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