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Espérance de vie : l’écart se creuse entre riches et pauvres

  • Auteur : DECADE FOR CHANGE
  • lundi 22 décembre 2025

Si l’argent ne fait pas le bonheur, il peut aider à vivre plus longtemps. Les inégalités ont ainsi des conséquences sur l’espérance de vie. Dans une étude publiée lundi 15 décembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) constate qu’un écart s’est creusé entre les plus modestes et les plus aisés entre les périodes 2012-2016 et 2020-2024.

En douze ans, l’espérance de vie moyenne n’a que faiblement progressé. Les femmes ont gagné 0,2 an et les hommes 0,6 an. Mais les disparités entre classes sociales ont augmenté. L’écart à la naissance entre les 5 % les moins riches et les 5 % les plus fortunés est à présent de neuf ans chez les femmes (80/89 ans) et de treize ans chez les hommes (72/85 ans).

La catégorie sociale, le métier et le diplôme déterminent les conditions de vie, l’exposition aux risques professionnels (accidents et maladies) et aux comportements à risque (tabac, alcool…). « À 50 ans, le risque de décès dans l’année des hommes est sept fois plus grand chez les plus modestes que chez les plus aisés. Chez les femmes, ce rapport de risque est de six à 55 ans », précise l’étude.

Mais l’espérance de vie dépend aussi de la géographie. On vit plus longtemps dans les Pays de la Loire, en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Moins longtemps en Normandie, dans le Grand-Est et dans les Hauts-de-France, région où la mortalité est la plus forte. Ces écarts s’expliquent par des différences culturelles, comportementales, environnementales ou encore des disparités relatives à l’offre de soins.

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