← Retour

Face au risque climatique, la BCE durcit le ton

  • Auteur : DECADE FOR CHANGE
  • lundi 17 novembre 2025

Des banques capables d’identifier et de gérer les risques climatiques chez leurs clients emprunteurs, de la même façon qu’elles le font pour le risque financier. C’est, depuis 2020, la vision développée par la Banque centrale européenne (BCE) pour les grands établissements qu’elle supervise.

La voici qui durcit le ton. L’institution de Francfort vient d’annoncer avoir infligé une amende – modeste – de 187 650 euros à la banque espagnole Abanca. C’est la toute première sanction financière qu’elle prend à l’encontre d’un établissement présentant des failles dans sa gestion des risques climatiques. Au mois de juillet 2025, la BCE avait également informé le Crédit Agricole qu’il figurait parmi les entreprises susceptibles d’être sanctionnées pour ce motif.

Mois après mois, la BCE renforce ses exigences. Les risques surveillés comprennent les impacts financiers des phénomènes météorologiques extrêmes, ainsi que la probabilité de voir les entreprises à forte intensité carbone perdre de la valeur au fil du temps. Cet été, la BCE a également inclus dans ses propres règles de prêts une mesure incitant les banques à privilégier des actifs plus durables. À partir de mi-2026, l’institution va introduire un « facteur climat » susceptible de réduire la valeur de certains titres financiers utilisés comme garantie par les banques en échange de prêts.

Cette rigueur contraste avec la position de la Réserve Fédérale américaine, qui a indiqué ne pas considérer le risque climatique comme une priorité en termes de surveillance. Depuis le 16 octobre 2025, les plus grandes banques américaines ne sont plus tenues de le prendre en compte.

article