Entre crise internationale des droits de douanes, « tétanie européenne » et blocages nationaux, les patrons appellent à un sursaut. Ils réclament plus d’autonomie et de stabilité. Les deux grand-messes de la rentrée, la Rencontre des Entrepreneurs de France (Medef) d’un côté et les Universités d’Été de l’Économie de Demain (Mouvement Impact France) de l’autre, ont abouti à des réflexions assez proches.
Le terme le plus entendu ? Celui de souveraineté, à l’échelle européenne. « Face à deux capitalismes d’État que sont les Chinois et les Américains […] nous devons protéger nos entreprises européennes et renforcer leur compétitivité », a-t-on entendu à la REF. « Il est urgent de reconquérir une part d’autonomie et de puissance, une véritable souveraineté européenne », estiment les membres d’Impact France.
De part et d’autre, les propositions ont fusé. Côté Medef, une centaine d’experts ont rédigé 35 recommandations. Ils souhaitent un nouveau consensus européen en matière de défense, d’énergie et d’indépendance économique. Pour sortir la France de son « contretemps », ils invitent à relancer la production industrielle, lever les freins à l’emploi et baisser les dépenses publiques pour rediriger l’argent vers l’investissement productif.
Impact France a lui publié #MakeTheFutureGreatAgain, feuille de route où la compétitivité repose sur la qualité environnementale, sociale et sanitaire des entreprises, la décarbonation et l’innovation. En appui, deux rapports cherchent à stimuler le développement des territoires d’une part, et à faire de la finance un outil au service de la durabilité d’autre part.