Fait religieux : les entreprises préservent le vivre-ensemble

C’est une hausse importante. L’édition 2024 du Baromètre du fait religieux en entreprise, publié par l’Institut Montaigne, montre que 71,3 % des personnes sondées en 2024 ont été témoins de situations marquées par la religion dans leur environnement de travail, contre 66,7 % il y a deux ans. Si les cas de tensions et de dysfonctionnement augmentent également, tout en demeurant minoritaires, le fait religieux demeure encadré et géré sans difficulté dans une majorité d’entreprises.

Le fait le plus fréquent, rapporté par 34 % des répondants, est le port visible de signes religieux, qui augmente fortement en 2024. Viennent ensuite les demandes d’aménagement de planning, quelle que soit la religion concernée.

Les comportements négatifs à l’égard des femmes (refus de travailler avec une femme, sous ses ordres, de traiter une collègue femme comme les collègues hommes, etc.) augmentent et sont présents dans 15 % des situations (13 % en 2022).

Les cas de stigmatisation et de discrimination continuent eux aussi de se répandre : ils touchent particulièrement les salariés musulmans dans les processus d’embauche, tandis que les salariés juifs subissent de plus en plus de stigmatisation dans les relations professionnelles.

Le baromètre de l’Institut Montaigne montre enfin que la manifestation de faits religieux au travail est avant tout une question d’âge. Ainsi, la grande majorité des situations (79 %) implique des personnes de moins de 40 ans. De même, plus le niveau de qualification augmente, et moins le fait religieux est présent.