La finance « verte » est plus que jamais au coeur des débats. Les clients souhaitant concilier lutte contre le réchauffement et retour sur investissement demeurent nombreux et se tournent en priorité vers les fonds ISR. Créé en 2016, ce label offre de la visibilité aux fonds respectant les principes de l’Investissement Socialement Responsable. Lancé pourtant un an plus tôt par le Ministère de la transition écologique, le label Greenfin est moins connu alors qu’il se révèle plus exigeant. Aujourd’hui, 90 fonds sont reconnus Greenfin, soit environ 31 milliards d’euros, ce qui est près de 22 fois moins que le label ISR.
Plusieurs raisons expliquent la moindre adoption du label Greenfin. Les conditions pour l’obtenir sont plus restrictives. Les catégories d’activités entrant dans le champ de la transition écologique et énergétique y sont précisément définies. Elles excluent nécessairement le moindre investissement dans les énergies fossiles ou le nucléaire. Greenfin offre donc des possibilités d’investissements trop limitées pour certaines structures. Et la plupart des fonds de grande de taille se trouvent dans l’incapacité de répondre pleinement à ses exigences. Le label se retrouve donc principalement affiché par des fonds non cotés ou des supports de « green bonds ».
Le déficit de notoriété de Greenfin devrait toutefois finir par se combler. La Loi Pacte lui assure une meilleure visibilité, en imposant aux contrats d’assurance-vie de référencer également des unités de compte marquées par ce label.