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Financer la transition climatique, chantier prioritaire d’Elisabeth Borne

  • Auteur : Decade for change
  • mardi 24 mai 2022

Alors que la composition du nouveau gouvernement vient de tomber, Amélie de Montchalin devient ministre de la Transition écologique et Agnès Pannier-Runacher ministre à la Transition énergétique. Mais c’est Elisabeth Borne qui sera à la manœuvre pour défendre le projet de loi de finances 2023 débattu à l’automne prochain. Celui-ci doit intégrer 10 milliards de plus par an pour la transition énergétique. La Première ministre va également devoir rompre avec le sacro-saint principe de non affectation des recettes fiscales, afin d’honorer la promesse faite par Emmanuel Macron d’allouer le produit de toutes les taxes sur l’énergie et le climat au financement de cette même transition, soit 35 milliards supplémentaires. Les subventions aux énergies fossiles seront, elles, arrêtées, promet le nouvel exécutif.

Une loi de programmation climat est également attendue d’ici la fin de l’année. Elle devra donner de la visibilité aux ménages candidats à la rénovation thermique, aux agriculteurs voulant développer les énergies renouvelables sur leurs exploitations et bien sûr aux entreprises soucieuses d’investir dans des technologies bas carbone.

La mesure parle au Medef, qui semble converti au concept de planification écologique. Ce dernier a fait chiffrer de son côté le montant des investissements nécessaires à la transition climatique par l’institut Rexecode, évalués entre 58 et 80 milliards d’euros supplémentaires par an, dont 31 à 43 reviendraient aux seules entreprises. L’organisation patronale réclame donc pour ces dernières une baisse de 35 milliards des impôts de production.

Mais dans un contexte budgétaire tendu, une telle demande semble avoir peu de chances d’être entendue. Qui va payer la note de la transition climatique et où faire des économies ? La question n’a pas fini d’être débattue.

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