Près de trois-quarts des Français se disent aujourd’hui satisfaits de leur lieu de vie. Mais s’ils devaient changer, où iraient-ils ? La première édition de l’enquête de l’Observatoire Société et Consommation pour la chaire Réalités x Audencia éclaire leurs aspirations en matière d’habitat.
La campagne, village ou hameau, recueille le plus de voix (28 % des sondés). Cette étude révèle également les paradoxes de nos concitoyens qui recherchent les avantages de la vie urbaine – proximité des équipements et des services, facilité de déplacements, offre de commerces, etc. – avec la qualité de vie rurale – calme, espace et prix contenus. Elle pointe un véritable fantasme de la ville moyenne, susceptible de rassembler le meilleur des deux mondes.
Mettre les villes à la campagne, comme le disait Alphonse Allais, soit. Mais pas n’importe où ! Les candidats au changement recourent de plus en plus à des simulateurs en ligne pour trouver les coins de France qui seront épargnés par le dérèglement climatique. Drias, Climadiag Commune, Géorisques, Ouvivre, VivroVert, Callendar, Auxalentours… Les sites Web se multiplient.
Commence à se dessiner une “géographie de la survie”. En France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie sont les plus exposées au réchauffement climatique. Or, entre 2015 et 2019 la hausse de la fréquentation touristique a été deux fois plus importante dans les départements les plus frais (Seine-Maritime, Manche) que dans l’Hérault ou le Gard. Trop tôt pour parler de gentrification climatique ? Les investisseurs savent pourtant que le séjour de loisir précède souvent l’achat d’une résidence secondaire, puis principale.