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Greenwashing : l’Europe fait le ménage

  • Auteur : Decade for Change
  • mercredi 5 avril 2023

« Emballage à base de matériaux recyclés », « banane neutre en carbone », « crème solaire respectueuse des océans »… Autant de formulations douteuses que les entreprises européennes devront désormais justifier. La Commission a présenté ce mercredi 22 mars une proposition de directive devant servir à lutter contre les allégations écologiques trompeuses.

Ces pratiques commerciales mensongères sont de plus en plus nombreuses. Selon l’exécutif communautaire, plus de la moitié des allégations environnementales faites sur les produits se révèlent vagues ou infondées. Il existe également plus de 230 labels « verts » différents, prolifération que la Commission veut freiner, tout en favorisant les plus fiables parmi ceux déjà existants.

Elle propose que toutes les entreprises européennes de plus de dix salariés souhaitant avancer un argument environnemental soient obligées de le justifier grâce à des données scientifiques reconnues. Elles devront fournir des informations sur l’empreinte environnementale de leurs produits, en tenant compte de l’intégralité de leur cycle de vie, de l’extraction à l’élimination en passant par le recyclage. Ces données devront être facilement consultables grâce à une étiquette ou un QR Code. Il appartiendra ensuite aux États de contrôler les pratiques des entreprises en accréditant des « vérificateurs indépendants » et en prévoyant des sanctions.

À l’heure actuelle, seules certaines ONG ont réagi en déclarant que de telles allégations devaient être tout simplement interdites. Les différents lobbies des secteurs concernés (distribution, agriculture, textile…) devraient prendre prochainement la parole à leur tour pour plaider leur cause.

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