Le cliché a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures. Mardi 17 janvier, Greta Thunberg a été arrêtée par la police et brièvement placée en garde à vue alors qu’elle manifestait à Lützerath, en Allemagne, contre le projet jugé climaticide d’extension de la plus grande mine à charbon à ciel ouvert du pays.
Le hameau, vidé de ses occupants, est devenu depuis deux ans un lieu de rassemblement des activistes écologiques. Ils s’opposent à la politique d’expansion du groupe énergétique allemand RWE sur le site et, notamment, à la création d’une grande fosse d’extraction de lignite, un combustible hautement polluant.
Bien que ces travaux soient jugés nécessaires par le gouvernement pour pérenniser l’approvisionnement énergétique du pays, privé de gaz, dans ce contexte de guerre russo-ukrainienne, les occupants fustigent le renoncement de l’État allemand à ses engagements de lutte contre le réchauffement climatique.
L’actuelle coalition au pouvoir, composée des Verts, du SPD et des libéraux, s’était engagée à faire disparaître le charbon de son mix énergétique d’ici 2030. Rappelons que les trois dernières centrales nucléaires en activité, dont la durée d’exploitation a été prolongée, ne produisent que 6 % de l’électricité du pays. Et que le développement des énergies renouvelables est plus lent que prévu, celles-ci assurant aujourd’hui environ 50 % seulement de la production.