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« J’adore l’eau, dans 20 ou 30 ans, il n’y en aura plus »

  • Auteur : Decade for Change
  • lundi 17 février 2025

La célèbre phrase de Jean-Claude Van Damme tient-elle de la prophétie ? L’eau du robinet, si banale en apparence, devient un poste de dépense de plus en plus lourd pour les Français. En dix ans, son prix a bondi de 18 % en moyenne et la hausse pourrait atteindre 50 % d’ici 2030.

Modernisation des réseaux, dépollution des nappes ainsi que flambée des coûts de l’énergie et des matières premières pèsent sur la facture. À cela s’ajoute le défi climatique : les sécheresses et la baisse des nappes phréatiques forcent certaines régions à puiser plus loin et à acheminer l’eau sur de plus longues distances, en créant des interconnexions entre différents réseaux.

Qui doit payer ? Jusqu’ici, les ménages supportaient l’essentiel des coûts de prélèvement, traitement et distribution. En 2025, les agences de l’eau (qui accompagnent les investissements des collectivités) mettront davantage à contribution l’industrie. La part du secteur agricole restera faible, Elisabeth Borne ayant renoncé, fin 2023, à une hausse de la redevance pour pollution diffuse. Certaines collectivités, déjà sous tension, redoutent une hausse insoutenable pour les foyers les plus modestes.

Alors que la facture ne cesse de grimper, une réforme de la gestion et du financement de l’eau s’impose. La nécessité en a été évoquée par la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, en janvier devant les professionnels du secteur… Mais les mesures concrètes tardent à jaillir.

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