Quatre milliards d’euros. C’est ce que la suppression de deux jours fériés pourrait rapporter au budget de l’État français, selon le gouvernement. Mais devant le rejet populaire massif de cette idée et les critiques des deux bords de l’échiquier politique, François Bayrou songe à y renoncer dans l’espoir d’obtenir la confiance de LR le 8 septembre et de limiter l’ampleur de sa défaite. Il se dit prêt à « examiner des alternatives ».
Produire plus, ou consommer plus ? Á l’inverse, la Chine a accordé, fin 2024, deux jours fériés supplémentaires à sa population, portant leur nombre à 13 (contre 11 en France), afin de l’inciter à voyager et dépenser. Objectif : relancer la consommation interne et l’économie des loisirs.
Certes, les Chinois ne bénéficient que de 1 à 3 semaines de congés payés (selon leur ancienneté). Certes, ils doivent rattraper ces deux jours supplémentaires, qui servent, en réalité, à aménager le calendrier pour partir sur des périodes plus longues. Et certes, aucune étude n’a encore chiffré les conséquences pour l’économie de ce « cadeau ». Mais peut-être François Bayrou a-t-il encore le temps de tester l’idée chez nous ?