La désinformation climatique change de registre

Plus subtil que le climato-scepticisme, le déni climatique consiste à contester la réalité du changement climatique ou à retarder le passage à l’action en semant le doute sur l’efficacité des mesures d’atténuation ou d’adaptation. Cette forme de désinformation est le cheval de bataille de l’association Quota Climat, qui a publié cette semaine un rapport sur le sujet, en collaboration avec Data for Good et Science Feedback.

En huit mois, l’association a recensé 529 cas de « mésinformation climatique ». Il s’agit, le plus souvent, de présentation des faits lacunaire créant « une forme de perméabilité à des récits trompeurs ». Le rapport s’intéresse aux médias audiovisuels, où la désinformation porte, dans 90 % des cas, sur les solutions pour mener la transition. Ces propos sont davantage tenus par les invités des chaînes que par les journalistes.

Au-delà de son important rôle de vigie, Quota Climat pousse à l’adoption d’une loi visant à réprimer la désinformation environnementale et à renforcer les pouvoirs de l’Arcom sur ce volet. La difficulté de l’exercice consiste à encadrer sans verrouiller l’information, dans un contexte où des débats existent sur les solutions à apporter aux questions climatiques.